Mois : décembre 1963
La Danse du Sergent Musgrave, 1963
La Danse du Sergent Musgrave (Serjeant Musgrave’s Dance), de J. Arden
Théâtre de l’Athénée
Mise en scène Peter Brook
Avec : Laurent Terzieff – Jean-Baptiste Thierrée – Pierre Tabard – Toni Taffin – François Darbon – Pierre Le Rumeur – Yvette Étiévant – Laurence Bourdil – Étienne Dirand – Jean Michaud – Gérard Lorin – Jean-Luc Bideau – William Wissmer – Jean Larroquette – Stéphane Ariel – Pierre Decazes
Lord of the flies, 1963
Sa majesté des mouches (Lord of the flies) | Royaume-Uni | 1963 | 87 mn |N&B
Réalisation : Peter BROOK
Scénario : Peter BROOK d’après le roman de William GOLDING
Avec : James AUBREY, Tom CHAPLIN, Hugh EDWARDS, Roger ELWIN, Tom GAMAN, Roger ALLAN, David BRUNJES & Peter DAVY
Musique : Raymond LEPPARD
Directeur de la photographie : Tom HOLLYMAN
Montage : Peter BROOK, Gerald FEIL & Jean-Claude LUBCHANTSKY
Producteur : Lewis M. ALLEN
Production : Janus Films
« Trouver l’argent pour Sa Majesté des mouches prit deux années, avec le lot habituel d’exaltations, de déceptions et de conflits. Suivirent le tournage, avec un budget on ne peut plus maigre, et le montage dans une salle de la banlieue parisienne, seul avec mon ami Gerry Feil.»
« Le pouvoir et le rôle du hasard, ainsi que le principe d’incertitude, étaient alors très en vogue. Le « cinéma vérité » flottait dans l’air. On prenait le son en direct, de telle sorte que les bruits de la rue venaient couvrir les textes, les rendant agréablement incompréhensibles. La manière de faire du cinéma avait trouvé une nouvelle liberté, un nouvel élan. À New York, Richard Leacock me raconta que, après avoir potassé toutes les règles du cinéma, il se contentait à présent de pointer la caméra dans la direction de l’événement, se souciant seulement d’un choix pour son diaphragme : largement ouvert ou très fermé. C’était dit avec humour, mais la remarque de Leacock me fit une forte impression, car pour Sa Majesté des mouches, toutes les conditions – et pas seulement financières – indiquaient que nous allions devoir travailler à Puerto Rico avec les moyens du bord. »
« Avec un enthousiasme inattendu, des parents nous prêtèrent leurs enfants, mais seulement pour la durée des vacances d’été. N’ayant pas la possibilité de visionner les rushes, nous étions contraints de nous protéger en multipliant les prises, ce qui rendait indispensable le recours à une seconde caméra. »
Extrait d’Oublier le temps de Peter Brook (Seuil, 1998)