Théâtre de la ville de Luxembourg

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Programmation de la Flûte Enchantée (titre provisoire), librement adapté par Peter Brook, Franck Krawczyk et Marie-Hélène Estienne d’après la partition de Wolfgang Amadeus Mozart et le livret d’Emanuel Shikaneder.
Première représentation : mardi 11 janvier 2011 à 20h
Copyright : Theatres.lu

MISE EN SCÈNE Peter Brook
LUMIÈRES Philippe Vialatte
PIANO Alain Planès / Matan Porat

AVEC Antonio Figueroa / Adrian Strooper, Agnieszka Slawinska, Malia Bendi-Merad / Leila Benhamza, Patrick Bolleire / Luc Bertin-Hugault, Virgile Frannais / Thomas Dolié, Dima Bawab / Betsabée Haas,  Raphaël Brémard / Jean-Christophe Born
COMEDIENS William Nadylam, Abdou Ouloguem

PRODUCTION C.I.C.T. / Théâtre des Bouffes du Nord (Paris)
COPRODUCTION Attiki Cultural Society (Athènes), Musikfest  Bremen, Théâtre de Caen, MC2 Grenoble, barbicanbite11 (Londres), Grand Théâtre de Luxembourg, Piccolo Teatro Milano, Lincoln Center New York, Festival d’Automne à Paris

La Flûte enchantée de Mozart est une oeuvre féerique, magique, qui ne cesse d’émerveiller tous ses publics, qu’ils soient connaisseurs ou néophytes, qu’ils la revoient pour la ixième fois ou que, petits enfants, ils la découvrent ! Quel enchantement que cette musique, et comme Mozart en multiplie les tonalités, dans le chant désespéré de Pamina, les éructations colériques de la Reine de la Nuit, les émois amoureux de Tamino, les avertissements solennels de Sarastro, les vantardises onomatopéiques de Papageno ! Quelle belle histoire aussi qui, sous les apparences si simples d’un conte, est merveilleuse initiation, indispensable leçon de vie !

Et chez tant de metteurs en scène, quelle émulation cet opéra n’a-t-il pas suscitée ! Ils ont rivalisé d’originalité, multipliant souvent les « effets spéciaux » pour en concrétiser les étonnantes péripéties, les rencontres inattendues.

Peter Brook, dont nous nous sommes réjouis à Luxembourg du Costume et de Sizwe Banzi est mort, a voulu qu’une Flûte enchantée soit son ultime création dans son Théâtre des Bouffes du Nord. Il n’est pas étonnant qu’il ait choisi cette oeuvre qui lui ressemble, dont la simplicité apparente est inversement proportionnelle aux échos philosophiques qu’elle suscite. Se débarrassant de toute ornementation, il a souhaité en revenir à l’essentiel, nous invitant au coeur même du récit et de la musique qui le magnifie. Il reprend ainsi la même démarche que celle qu’il avait suivie dans la mise en scène de sa Tragédie de Carmen en 1982, qui était telle que le spectateur avait l’impression de redécouvrir l’oeuvre, comme nettoyée des « couches de vernis » qu’on lui avait superposées.

Un piano lui suffira pour accompagner les solistes, et, paradoxalement, cette économie instrumentale, si conforme en fait à la simplicité naïve d’un conte enfantin, va multiplier les résonances de la musique de Mozart. Une économie de moyens telle aussi que le spectateur en devient davantage l’auteur de l’oeuvre à laquelle il est convié.

» Peter Brook donne un bain de jouvence à la Carmen de Bizet. Une transposition d’opéra bien remarquable. Une oeuvre cependant archi-connue: Carmen (de Georges Bizet) dont le metteur en scène Peter Brook permet en quelque sorte une nouvelle lecture. Une oeuvre ramenée à son essence. Alors dépouillée de ses éléments décoratifs, ébarbée à coups de ciseaux aussi bien en ce qui concerne le texte que la musique. Avec cependant une volonté de servir la pensée originale de l’auteur, de conférer à cet opéra populaire la noblesse d’un langage dépouillé, d’un style. Aussi d’assurer à l’aventure banale d’un trio classique, les accents de la tragédie : un fatum, le destin en marche. La magie alors s’installe… […] réussi l’exploit d’enfermer dans le cadre d’un opéra de chambre cette brillante oeuvre. […] Une Carmen violente, impérieuse. De grands couplets qui, chantés sans emphase, gardent cependant leurs coloris. Un spectacle dépourvu de la rhétorique ancienne appliquée aux opéras du siècle passé.
André Thirifays, Le Soir à propos de La Tragédie de Carmen

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